AUSTIN HEALEY SPRITE MK1 1959
Pour cette auto, archétype du roadster anglais "pur et dur" des années 50/60, nous laissons la parole à François, son heureux propriétaire:
Tout d'abord, un peu d'histoire:
Au milieu des années 1950, Leonard Lord demande à Donald Healey de concevoir une petite Austin-Healey correspondant aux anciennes Midget de MG. Healey propose la Sprite, une petite biplace à roues avant indépendantes. D'une longueur limitée à 3,5 m, elle utilise un moteur BMC type A de 948 cm3 et 43 ch.
Tout l'ensemble du capot et des ailes avant peut basculer, donnant un accès total à la mécanique. Mais le plus caractéristique reste ses projecteurs posés sur le capot qui inspirent le surnom de la voiture: « frog-eye » (oeil de grenouille).
Initialement, la Sprite peut rouler à 135 km/h et ne coûte que 678 livres. Par rapport à ses performances, c'est une affaire et la Sprite n'a pas de concurrente en Angleterre, sauf peut-être la Berkeley à deux-cylindres, avant l'arrivée de la Triumph Spitfire en 1962.
Très vite, les préparateurs proposent des transformations mécaniques pour la Sprite qui peut atteindre 160 km/h. Une voiture spécialement préparée et pilotée par Graham Hill atteint 213 km/h sur une autoroute belge. Grâce à ce potentiel, la voiture est vite engagée dans des courses et signe de nombreux succès. En 1959, elle gagne dans sa catégorie à Sebring, et les courses d'amateurs en Angleterre sont peuplées de Sprite.
En mai 1961, arrive la Sprite II avec la même carrosserie que la MG Midget et des freins à disques à l'avant. Mais elle n'a pas la même calandre que la version MG, ni les moulures latérales chromées.
Sprite MK2:
L'année suivante, les modèles dits Spridget, amalgame de Sprite et de Midget, reçoivent le moteur de la Mini Cooper. Avec 1 098 cm3 et 60 ch, la voiture atteint 145 km/h.
En décembre 1970, l'accord de licence avec Donald Healey arrive à son terme. L'appellation de la voiture devient Austin Sprite, mais les livraisons cessent en juillet 1971. La production de la Sprite I « Frogeye » s'élève à 38 999 unités. La version MG est arrêtée en 1979.
Je cherchais une Frog de 1959 et, c'est amusant, celle que j'ai trouvée était à Cherbourg, en Normandie, la ville ou j'ai grandi. Elle était roulante sans corrosion (la voiture vient de californie) mais avec beaucoup de choses a revoir !
La restauration commence et se poursuivra sur 3 ans. Tout d'abord la mécanique:
Côté moteur, une révision générale: Tous les joints moteur et boite, distribution, poulie de vilebrequin et courroies.
Côté transmission, embrayage, maître cylindre et récepteur hydrauliques.
Côté trains roulants: Réfection complète des freins avant/arrière et parking, remplacement maître cylindre, remplacement des amortisseurs.
On finit par la réfection du faisceau électrique.
Vient ensuite la partie carrosserie avec un démontage complet et une réfection de la carrosserie puis une peinture complète dans sa teinte d'origine.
Après un minutieux travail de carrosserie, la peinture...
Sortie de peinture, elle retrouve son accastillage chromé..
Après 2 ans de roulage, histoire de profiter des belles routes de Provence avec les 4A, les travaux se sont terminés par une restauration complète de la sellerie: Sièges, tunnel de boite et moquette, le tout flambant neuf dans les teintes d'origine.
Tout d'abord, enlever la vieille moquette et gratter la colle résiduelle.. Long et fastidieux.
Puis direction le sellier qui a fait un superbe travail. Moquettes, contre-portes, tunnel:
Et enfin les sièges:
Après remontage, le rendu est splendide:
La voila maintenant terminée, équipée de wind-screen qui lui vont à ravir. Nous sommes partis, elle et moi, pour de longues années de complicité. La vendre? Euuhhhhh.... Non....
Date de dernière mise à jour : 03/06/2020